Rappelons que la Déclaration de Paris sur l'efficacité de l'aide engageait les pays bénéficiaires à organiser leur développement avec un soutien extérieur et recommandait aux donateurs d'adapter plus souplement l'aide à la politique des pays destinataires. Elle fixait aussi des objectifs en matière de résultats et de responsabilité mutuelle.
Selon Reuters, les premiers intervenants au forum d'Accra ont averti que le temps pressait pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) qui prévoient de réduire de moitié la pauvreté mondiale d'ici à 2015.
Parmi eux, la Commission européenne a appelé les pays donateurs et les pays en développement à faire un usage plus efficace de l'aide au développement. C'est maintenant ou jamais. La conférence d'Accra doit sonner le réveil bien nécessaire des donateurs et des pays en développement, a déclaré dans un communiqué Louis Michel, membre de la Commission européenne chargé de l'aide au développement et de l'aide humanitaire. Depuis la Déclaration de Paris, on peut dire que les volets les plus simples du programme défini alors ont été mis en œuvre. Le plus dur reste toutefois à venir, a-t-il ajouté. En marge de cette conférence, la Commission a notamment demandé aux donateurs de programmer leurs flux d'aide sur une durée d'au moins trois ans afin d'aider les pays en développement à planifier leurs propres stratégies de développement.
Ann Veneman, directrice générale de l'Unicef, a de son côté, exhorté les donateurs, les bénéficiaires et leurs partenaires à travailler en harmonie pour veiller à ce que l'aide soit adaptée et parvienne dans les délais voulus à ceux qui en ont le plus besoin.
Selon une récente étude sur la Déclaration de Paris, seulement 45% de l'aide au développement arriverait dans les délais fixés par les donateurs dans les pays concernés.
Article publié le 03 septembre 2008