Pour venir en appui aux politiques publiques sur la biomasse, quatre établissements que sont l'Agence de la transition écologique (Ademe), l'Établissement national des produits de l'agriculture et de la mer (FranceAgriMer), l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) et l'Institut national de recherche pour l'agriculture (Inrae) ont signé un protocole d'accord pour la création d'un groupement d'intérêt scientifique (GIS) en faveur de la biomasse, ce vendredi 1er mars, à l'occasion du Salon international de l'Agriculture.
L'objectif est de mieux planifier la production de biomatériaux et de bioénergie, en cohérence avec le bon fonctionnement des écosystèmes agricole et forestier. L'idée est d'utiliser de façon prioritaire la production agricole pour l'alimentation mais qu'elle puisse aussi participer à la transition des secteurs de la construction, du textile, de la chimie biosourcée, des bioénergies, etc. « La biomasse sera une des ressources clé de notre transition écologique : à la fois puits de carbone, matériau, source d'énergie et de chaleur, c'est le "mot compte triple" de la décarbonation, a souligné Roland Lescure, ministre délégué chargé de l'Industrie et de l'Energie. Pour l'exploiter de manière efficace et durable, nous devons la répertorier, la cartographier, la connaître. C'est l'objet de ce GIS biomasse qui rassemblera toutes les sources d'expertise publique autour d'un projet commun : assurer à la France un approvisionnement durable en biomasse. »
Dans un rapport publié en février 2022, le WWF recommandait de respecter plusieurs conditions pour que la biomasse s'intègre davantage dans le mix énergétique dans des conditions durables : notamment que les cultures ne soient pas uniquement réservées à l'énergie, que les méthaniseurs restent de taille modérée, de ne pas appliquer de pressions supplémentaires sur la forêt et de n'utiliser que des résidus et déchets de bois issus de l'élagage ou des éclaircies.