La stratégie nationale de gestion des risques d'inondation (1) , présentée le 10 juillet dernier par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, est officiellement approuvée par un arrêté paru ce mercredi 15 octobre au Journal officiel. Cette approbation intervient alors même que la France connaît des épisodes climatiques violents occasionnant de fortes inondations dans le Sud de la France et qu'a lieu en ce moment le procès Xynthia suite au drame de La Faute-sur-Mer en 2010 en Vendée.
Cette stratégie, qui permet de mettre en œuvre la directive européenne du 23 octobre 2007 relative à l'évaluation et à la gestion des risques d'inondation, fixe trois grands objectifs : augmenter la sécurité des populations, réduire le coût des dommages, et raccourcir le délai de retour à la normale des territoires sinistrés.
"Pour la première fois, la France s'est dotée d'une stratégie qui impose une approche proactive en matière de prévention des inondations sur l'ensemble des territoires à risques : l'ambition de cette politique est de porter une attention particulière aux secteurs les plus exposés, les territoires à risque important d'inondation (TRI), mais également aux secteurs épargnés par les inondations ces dernières décennies", explique le ministère de l'Ecologie.
L'évaluation préliminaire des risques d'inondation (EPRI), réalisée par l'Etat en 2012, révèle qu'un Français sur quatre et un emploi sur trois sont potentiellement exposés. "Ces risques sont encore aggravés par les effets du changement climatique sur l'élévation du niveau moyen des mers et la multiplication possible des fortes tempêtes", rappelle le ministère de l'Ecologie. Les dommages annuels moyens causés par les inondations sont évalués entre 650 et 800 millions d'euros, mais leur coût pourrait exploser en cas d'aléa d'intensité exceptionnelle.