En mai 2017, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) avait alerté sur la contamination aux huiles minérales des aliments vendus dans des emballages en carton. Le caractère génotoxique et mutagène de certaines de ces huiles rend nécessaire la réduction de cette contamination, prévenait-elle. Première conséquence directe : depuis juillet 2017, l'utilisation d'encres à base d'huiles minérales pour l'impression des emballages en carton est soumise à un malus. Celui-ci vient d'être étendu en octobre dernier aux papiers imprimés.
Les députés sont allés plus loin en interdisant l'utilisation de ces encres pour les emballages, en 2022, et pour toutes les impressions à destination du public, en 2025.
« Des enquêtes et prélèvements de la DGCCRF (note Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes) confirment [la migration de ces encres] vers les aliments à partir des cartons d'emballages recyclés et montrent que les entreprises ajoutent des suremballages en plastique ou utilisent du carton vierge », expliquent les députés. Ils précisent que le Japon, les États-Unis et la Belgique ont déjà « très fortement limité leur usage ».