Avec deux nouveaux supercalculateurs, Bélénos et Taranis, Météo France veut passer à la vitesse supérieure. Les phénomènes météorologiques et climatiques sont très difficiles à prévoir, ils nécessitent des modèles très gourmands en puissance de calcul. En s'offrant ces deux « bêtes de course » à 55 millions d'euros, l'institution s'offre donc la capacité de traiter le flux d'observations satellites grandissant et d'accéder à de meilleurs modèles prédictifs. Ce qui représente un boost de 10 millions de milliards d'opérations à la seconde.
Jusque-là, Météo France ne disposait que de modèles dits déterministes pour les petites échelles. À présent, l'institut peut faire tourner ses deux modèles, AROME (pour le régional) et ARPEGE (pour les phénomènes globaux) à petite échelle. Et surtout en tirer des résultats fiables. AROME est à présent capable de prédire des phénomènes météorologiques à une échelle de 500 m et ARPEGE, à une échelle d'un kilomètre.
Au-delà du gain pour les prévisions météo, ces nouvelles ressources, devaient permettre de gagner une à deux heures sur la prédiction des phénomènes dangereux et donc sur les alertes vigilance, selon Météo France. Par ailleurs, un des deux supercalculateurs sera dédié à la recherche sur le changement climatique. Ses données alimenteront les études du Centre national de recherche météorologique (CNRM) et les rapports du Giec. Les chercheurs du CNRM travaillent d'ailleurs sur les liens entre les épisodes climatiques et le réchauffement.