La fromagerie génère environ 8m3 d'effluents gras, azotés et chargé en matière organique. En parallèle, les lavages fréquents et réguliers de l'atelier génèrent des eaux plus faiblement chargées, représentant un volume journalier de 20m3. Le mélange de ces deux effluents ne peut être rejeté au milieu naturel en raison de sa forte concentration en matière organique, azote et phosphore.
Une première étape de méthanisation permet de transformer 90% de la matière organique en biogaz. L'énergie produite est directement valorisée sur une chaudière permettant l'exportation d'eau chaude à 80°C vers la fromagerie. Celle-ci l'utilise sur un réseau interne en substitution de celle habituellement produite par sa chaudière au gaz naturel. La puissance thermique moyenne valorisée au niveau du procès est de 45kW, correspondant à plus de 175m3 de biogaz valorisé par jour.
Cependant, l'abattement du méthaniseur ne porte que sur les matières carbonées. Les concentrations en nutriments (azote et phosphore) restent donc très supérieures aux limites de rejet et un traitement de finition est nécessaire. Une étape aérobie permet l'élimination de la matière organique résiduelle, ainsi que des matières azotées et phosphorées. L'élimination des matières azotées est réalisée par nitrification/dénitrification rendues possibles par l'alternance des phases d'aération et d'anoxie au sein du bassin.
L'élimination des matières phosphorées n'est pas réalisée par voie biologique mais par précipitation simultanée à l'aide de chlorure ferrique.
Article publié le 25 novembre 2008