A l'occasion de l'annonce de la reprise de l'entreprise Photowatt par EDF, l'Elysée a confirmé la création d'un tarif d'achat majoré de 10% environ pour la production d'électricité solaire à partir de panneaux "made in France". "Au-delà du sauvetage de Photowatt, le gouvernement est très attaché à la constitution d'une filière industrielle solaire française", justifie l'Elysée dans un communiqué.
Ce nouveau tarif d'achat pourrait voir le jour en avril prochain. Il s'appliquera "dès lors que 60% de la valeur ajoutée de l'installation panneaux sont européens".
Dans une chronique publiée par Actu-environnement, Arnaud Gossement, avocat associé au Barreau de Paris, spécialisé en droit de l'environnement, notait que cette volonté du Gouvernement de favoriser une industrie française n'était pas nouvelle. "Depuis 2010 et l'annonce d'un moratoire de trois mois sur la conclusion des contrats d'achat, le Gouvernement s'est fixé pour priorité la création de cette filière industrielle tricolore sans que l'on sache toutefois si celle-ci devrait être en tout ou partie intégrée."
Selon lui "la décision d'augmenter le tarif d'achat de l'électricité solaire ne peut qu'aller dans le bon sens mais elle ne suffira pas à relancer la filière et à assurer notamment l'accès des petits producteurs alternatifs au marché".