Depuis plusieurs mois la Banque mondiale planche sur sa proposition. Elle propose la création de deux ou trois nouveaux fonds d'investissement pour le climat : un Fonds pour les technologies propres (5 à 10 milliards de dollar), un Fonds climat stratégique pour l'adaptation et l'atténuation (300-500 millions $) et un Fonds d'investissement pour les forêts (fin 2008-début 2009).
Dans leur appel, les ONG rappellent que la Banque mondiale a un passif controversé en matière énergétique : entre 2006 et 2008, elle a financé 11 milliards $ dans le secteur énergétique dont seulement 1,4 milliards $ (soit 12,5% seulement) pour les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique, explique les Amis de la Terre.
Les ONG craignent que ces fonds ne financent des fausses solutions technologiques comme le charbon « propre » et le captage et stockage du carbone.
Pour Sébastien Godinot des Amis de la Terre-France, il est donc clair que la France doit s'opposer aux fonds climat de la Banque mondiale. Sinon, le Ministère des Finances, qui décide de la position de la France au sein de la Banque mondiale, violerait les engagements climatiques du Grenelle de l'Environnement, estime-t-il.
Article publié le 16 juin 2008