Le moratoire en vigueur ne s'applique qu'à la chasse commerciale. En plus de l'exception faite pour la chasse aborigène, des recherches scientifiques peuvent être entreprises moyennant des permis spéciaux accordés par le pays qui mène les recherches, souligne le Parlement européen. Selon le rapport d'Elspeth Attwooll adopté le 21 janvier par les députés de la commission de la pêche, des indices permettent aussi de supposer que la vente de viande de baleine est un sous-produit de la chasse à des fins scientifiques.
Les députés demandent le maintien du moratoire mondial sur la chasse commerciale (interdite par la CBI depuis 1986) et l'interdiction du commerce international des produits tirés de la baleine. Ils souhaitent qu'il soit mis fin à la ''chasse scientifique'' et encouragent la désignation de vastes zones maritimes et océaniques comme sanctuaires où toute chasse à la baleine est interdite pour une durée indéterminée.
Selon le Parlement, des mesures doivent être également prises pour mettre les cétacés à l'abri des menaces constituées par le changement climatique, la pollution, les collisions avec des navires, les engins de pêche, les bruits sous-marins d'origine humaine (sonars, études sismiques et navires, entre autres) et d'autres dangers.
Les députés appellent le Conseil, la Commission et les États membres de l'UE qui siègent au groupe de travail de la Commission baleinière internationale (CBI) à œuvrer à la conclusion d'un ''accord universel'' sur la chasse à la baleine.
Article publié le 23 janvier 2009