La Commission européenne estime que le plan de restructuration d'Areva est conforme aux règles de l'Union européenne en matière d'aides d'Etat. Ce plan prévoit des injections de capitaux publics à hauteur de 4,5 milliards d'euros pour aider le groupe à se restructurer. Areva doit opérer diverses cessions, en particulier les activités relatives aux réacteurs nucléaires. Le groupe se recentrera ainsi sur les activités liées au cycle du combustible, c'est-à-dire en amont et en aval de la production d'électricité nucléaire. "La décision d'aujourd'hui ouvre la voie à un avenir durable pour Areva, sur la base d'un plan de restructuration pérenne. Le plan assure un juste équilibre entre les actions requises pour améliorer la compétitivité du groupe et la nécessité de limiter les distorsions de concurrence engendrées par le financement public", estime Margrethe Vestager, commissaire responsable de la politique de concurrence.
Toutefois, la Commission conditionne cette injection de capitaux à la cession effective de l'activité réacteurs nucléaires à EDF. Or, cette cession est soumise aux règles de l'UE sur les concentrations. La Commission doit encore se prononcer sur cette partie du dossier. La cession est également subordonnée à l'issue positive des tests, effectués à la demande de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), sur la cuve du réacteur nucléaire de Flamanville III, fournie par Areva. L'aide à la restructuration ne pourra pas être versée avant cette échéance. La Commission autorise donc l'Etat français à prêter 3,3 milliards d'euros à Areva pour combler les besoins de liquidités jusqu'à ce que l'injection de capital puisse avoir lieu. La période de restructuration d'Areva arrivera à son terme en 2019.