La mairie de Limeil-Brévannes (Val-de-Marne) a annoncé le 21 septembre qu'elle allait se pourvoir en cassation après l'allègement de la peine, par la cour d'appel de Paris, de l'ex-gérant de l'entreprise LGD Développement qui avait laissé s'accumuler une montagne de déchets de 25 mètres de haut et 200 mètres de long sur la commune, selon l'AFP.
En première instance, le tribunal correctionnel de Créteil avait condamné en juillet 2011 Patrick Bueno, à 18 mois de prison avec sursis. Le 18 septembre 2012, le gérant qui avait fait appel devant la cour de Paris, a finalement écopé de 10.000 euros d'amende avec sursis et d'une contravention de 1.000 euros avec sursis. Une peine infligée "ridicule", estime le maire de Limeil-Brévannes Joseph Rossignol (Parti de Gauche). "Nous ne pouvons accepter qu'un tel attentat environnemental, un tel mépris des habitants soient sanctionnés par des peines aussi légères", a-t-il déclaré dans un communiqué en dénonçant le décalage entre le verdict, "l'argent public dépensé pour évacuer le site" et les nuisances que cette montagne a causé aux riverains.
Lancés en septembre 2011 par le ministère de l'Ecologie et pilotés par le préfet du Val de Marne, les travaux d'évacuation des 160.000 m3 de déchets industriels (dont 900 m3 amiantés), entassés illégalement par la société, avaient pris fin en avril 2012. La facture des évacuations pour l'Etat s'élève à près de 20 millions d'euros.