L'exposition des Français à la radioactivité est restée stable à 6,5 mSv par an depuis 6 ans. C'est ce que rapporte l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (ISRN) dans son bilan 2013-2018 (1) , publié le 15 juin. Plus précisément, 69 % de cette exposition est due à des sources naturelles (la radioactivité émane naturellement de la terre, des rayonnements solaires et de certains éléments naturellement instables) dont 54 % due au radon. Cet élément chimique émanant du sol est présent partout dans l'atmosphère sous forme de gaz, il est donc facilement inhalable. Depuis les années 2000, de nouveaux coefficients sont apparus dans la littérature scientifique, permettant d'évaluer plus précisément sa part de responsabilité dans l'exposition des populations. Avec les anciens indices, elle s'élevait seulement à 33% mais avec ces nouvelles données, l'exposition moyenne des Français passe de 4,5 à 6,5 mSv par an. Malgré cet ajustement mathématique, l'exposition des Français à la radioactivité reste bel et bien stable. Bien-sûr, l'impact de la radioactivité sur l'organisme dépend du type de tissu touché, de la durée d'exposition et du type de rayonnement mais à titre de comparaison, la part de radiation due aux activités industrielles telles que les centrales, rapportées à l'ensemble de la population, seraient, selon le rapport, de 0,11 µSv par an (ou 0,00011 mSv par an).