Fondée en 1987, l'organisation a pour principales missions de lutter contre la déforestation mais aussi de préserver la biodiversité à travers un programme de gestion des forêts et d'agriculture durable.
Lancé en 1989, le programme SmartWood de gestion durable des forêts est ainsi le premier projet mis en place par la Rainforest Alliance. Le programme a par ailleurs largement influencé la création du « Forest Stewardship Council » qui délivre l'éco label FSC accordé au bois exploité selon des critères de développement durable et de respect des travailleurs.
L'expansion de l'agriculture intensive étant également l'une des principales menaces qui pèsent sur les forêts tropicales, l'ONG travaille depuis 1992, sur un programme d'agriculture durable. De cette démarche est né le propre label de Rainforest Alliance, en partenariat avec une coalition de groupes de protection de la nature indépendants : le Sustainable Agriculture Network (SAN).
Les critères validant la certification sont au nombre de 200, regroupés autour de dix grands principes tels que la gestion des déchets, la protection de la faune, la sécurité du travail ou encore le respect des communautés locales.
Moins d'incendies des forêts certifiés FSC
Concernant les résultats issus des actions réalisées par la Rainforest Alliance sur le terrain : 45 millions d'hectares de forêts sont actuellement certifiés FSC, a annoncé Gianluca Gondolini, le responsable du programme forêt de Rainforest Alliance en Afrique. Le prochain objectif que s'est fixé l'ONG étant d'atteindre les 230 millions d'hectares en 2015.
Par ailleurs, une étude réalisée par Rainforest Alliance met en évidence une meilleure protection sylvicole et une diminution des feux de forêt dans les zones certifiées FSC, au sein de la Réserve de la biosphère Maya, au Guatemala.
En effet, l'étude révèle qu'en 2007, les incendies ont détérioré 0,1% des concessions forestières de la partie de la réserve certifiée FSC contre 6,5% en 1998. Or durant cette même période, les incendies ont dégradé entre 7% et 20% du reste de la réserve.Ces découvertes confirment que les communautés sont véritablement prêtes à gérer leurs terres de façon responsable au lieu de les détruire (…), note Tensie Whelan, directrice générale de Rainforest Alliance.
En outre, les communautés locales avec qui travaille l'organisation, ont vu grandir leurs moyens de subsistance et ce, grâce à l'augmentation de la demande de produits en bois certifiés ou d'autres produits issus de la forêt. Durant l'année fiscale 2007, le secteur des produits sylvicoles a généré plus de 2.500 emplois et les ventes de produits en bois certifiés FSC ont dépassé les 5 millions de dollars.
Un programme d'agriculture durable performant
En deuxième lieu, le programme d'agriculture durable de l'organisation a permis d'homologuer plus de 33.000 exploitations agricoles, démontrant qu'il est possible d'établir une relation plus cohérente entre la production et la protection de la biodiversité, a expliqué Edward Millard, le responsable senior du programme d'agriculture durable de Rainforest Alliance.
Aussi, d'ici à 2015 l'ONG espère couvrir 5% du marché mondial de café, 20% du marché mondial de bananes et 12% du marché mondial de thé.
Une enquête menée au Brésil (le plus important producteur de café au monde) entre seize plantations de café dont la moitié est certifiée Rainforest, vient par ailleurs renforcer ces résultats.
L'étude montre en effet que les fermes certifiées sont nettement plus performantes en matière de reforestation par des arbres endémiques, de réduction et d'amélioration de l'usage de produits chimiques, de traitement des déchets et des rejets d'accès à l'eau potable ou encore en sécurité de l'emploi.
Encouragés par ce bilan, d'autres projets d'études financés par le PNUE et le GEF ( Global Environnement Facility) sont en cours, notamment en Colombie, au Salvador ou au Guatemala, afin de déterminer si certains impacts positifs relèvent également de la démarche Rainforest Alliance.
L'organisation devrait également participer à faire du tourisme une industrie plus respectueuse de l'environnement. Déjà, elle travaille à l'élaboration de normes de certifications pour un tourisme durable.