Le bureau d'enquêtes et d'analyses sur les risques industriels (BEA-RI), créé suite à l'accident Lubrizol, a publié le 9 mars son premier rapport d'enquête (1) . Il porte sur la fuite d'ammoniac survenue le 9 octobre 2020 dans l'usine chimique Borealis de Grandpuits (Seine-et-Marne), classée Seveso seuil haut.
Très technique, ce rapport analyse l'accident et formule des recommandations à l'attention de l'exploitant. « Cette enquête a pour seul objet de prévenir de futurs accidents, avertit le BEA-RI en introduction. Sans préjudice, le cas échéant, de l'enquête judiciaire qui peut être ouverte, elle consiste à collecter et analyser les informations utiles, à déterminer les circonstances et les causes certaines ou possibles de l'événement, de l'accident ou de l'indicent et, s'il y a lieu, à établir des recommandations de sécurité. Elle ne vise pas à déterminer des responsabilités ».
Sept enquêtes techniques ont été ouvertes à ce jour et tous les rapports seront rendus publics, précise le Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD) auquel est rattaché le bureau d'enquête.
Le BEA-RI a été créé par arrêté ministériel en décembre 2020 dans le cadre du plan d'action post-Lubrizol. Une instruction de la ministre de la Transition écologique en date du 22 janvier 2021 a précisé les missions de ce nouveau service et leur articulation avec celles de l'inspection des installations classées.