Arguant de la nécessité de mettre en place une économie circulaire du recyclage pour faire face à la raréfaction des ressources naturelles, le SYCTOM propose tout d'abord de renforcer l'éco-conception. François Dagnaud, président du SYCTOM, dénonce l'incohérence du système actuel où ''le producteur d'un emballage mal conçu ne paie qu'une petite partie de son traitement pendant que l'habitant paie une TGAP sur son élimination en supplément du coût du service public de gestion des déchets''.
L'autre point sur lequel le SYCTOM souhaite une évolution : l'information au consommateur. Il devient nécessaire de remplacer le point vert par un logo du recyclage clair et simple à identifier ainsi que d'uniformiser les couleurs des bacs et les consignes de tri. Importants pour la sensibilisation, les postes d'ambassadeurs du tri devraient être financés à 100% par les éco-organismes afin que toute collectivité, petite ou grande, puisse en bénéficier.
Enfin, la dernière proposition du SYCTOM concerne la gouvernance des éco-organismes. Le SYCTOM recommande l'implication des collectivités dans les conseils d'administration des éco-organismes, la création d'un fonds destiné à l'évaluation des dispositifs au niveau national par les collectivités et la prise en charge à hauteur de 80% des coûts d'élimination des déchets par les éco-organismes.
Rappelons que dorénavant le Ministère pilote un comité technique, puis valide le contrat d'agrément des éco-organismes Adelphe et Eco-Emballages et valide le barème E (recyclage des déchets d'emballages ménagers).