Pour l'association négaWatt qui a été invitée à participer à ces travaux, il est impensable de s'associer aux conclusions du rapport dont elle dénonce la méthode comme les résultats. Il n'y a pas eu l'esquisse d'un véritable débat. Les représentants de négaWatt ont, avec d'autres, pointé à plusieurs reprises des problèmes de méthode et d'orientation sans être entendus, explique l'association.
Selon l'association, les deux seuls scénarios étudiés par le CAS reposent sur des hypothèses très proches entre elles, mais très éloignées d'une rupture énergétique pourtant invoquée par le rapport : trop peu d'efficacité énergétique et d'énergies renouvelables, aucune politique territoriale décentralisée de l'énergie et le nucléaire, dogme intangible, considéré comme seul moyen sérieux de lutte contre le changement climatique. Plutôt que de chercher des réponses à la hauteur des enjeux qui permettraient à la France de tenir sa parole, on préfère esquiver les problèmes en reportant l'effort supplémentaire sur nos voisins européens en conclusion d'un raisonnement alambiqué où l'équité est appelée à la rescousse du conservatisme des scénarios, déplore négaWatt tout en estimant qu'un vrai travail d'expertise énergétique, pluraliste et démocratique, reste à construire.
Article publié le 12 octobre 2007