C'est une entreprise bretonne déjà connue pour avoir développé l'Energy Observer, un catamaran propulsé à l'hydrogène, qui est à l'origine de la conception du GEH2, un générateur capable de fournir une puissance de 110 kilowatts à partir d'hydrogène. C'est une pile à combustible développée par Toyota qui se charge de convertir l'hydrogène en électricité. L'hydrogène qui a été fourni par Air Liquide, et a été produit à partir d'électricité issue d'énergie renouvelable (ENR).
« Il faut voir l'hydrogène comme un vecteur énergétique, précise Jérémie Lagarrigue, directeur général d'EODev. L'hydrogène permet de transporter l'énergie issue des ENR sous forme gazeuse et ensuite on retransforme cet hydrogène en électricité. »
L'hydrogène pourrait être à l'avenir une technologie complémentaire aux batteries électriques pour faire du stockage d'énergie ou pour fournir de l'électricité dans des lieux isolés du réseau. Mais pour être à la fois non polluant et économiquement viable, le mode de production de l'hydrogène est au cœur des enjeux comme le souligne Philippe Rivoallan, vice-président d'Eneria. (voir le reportage)
« Le principal frein aujourd'hui c'est la capacité à produire massivement de l'hydrogène vert à partir d'éolien, de photovoltaïque ou de nucléaire. Le nucléaire permettrait de produire de l'hydrogène décarboné, cela pose d'autres problèmes mais c'est possible. »
Dans le cadre du plan de relance, le gouvernement a attribué une enveloppe de 7 milliards d'euros pour développer la filière hydrogène décarboné.