L'Agence européenne de l'environnement (AEE) a publié le 10 novembre une analyse de l'impact des transports sur l'environnement (1) . S'il souligne une baisse des émissions de nombreux polluants générés par les transports en 2009, le rapport indique que cette baisse est probablement un effet passager de la crise économique. Des changements importants doivent être mis en œuvre afin de réduire durablement les impacts, note Jacqueline McGlade, directrice exécutive de l'AEE.
Des progrès significatifs ont néanmoins été réalisés concernant la pollution de l'air depuis 1990, mais certains points restent problématiques, notamment dans les villes. Ainsi, en 2009, les valeurs limite annuelles de dioxyde d'azote (NO2) ont été dépassées dans 41 % des stations de mesure consacrées à la pollution due à la circulation et les valeurs journalières limite de particules fines (PM10) ont été dépassées dans 30 % des stations trafic.
Si l'AEE remarque des progrès technologiques (en 2010, les voitures neuves étaient environ 20 % plus efficaces qu'en 2000), elle craint que ces gains ne soient annihilés par l'augmentation de la demande de transport. Entre 1990 et 2009, cette dernière a augmenté d'un tiers.
Autres types de pollution liée aux transports : le bruit (2) et la fragmentation des espaces naturels. Près de 100 millions de personnes ont été exposées à des niveaux moyens de bruit nocifs à long terme directement liés à la circulation routière, note l'AEE. Et près de 30 % du territoire de l'UE est relativement, très ou très fortement fragmenté, notamment par les routes et les voies de chemin de fer, limitant ainsi les déplacements et la reproduction de nombreuses espèces.