Depuis de nombreuses années, les rapports dénonçant les risques sanitaires liés à l'utilisation des pesticides se multiplient. La population générale y est exposée via l'alimentation, l'air qu'elle respire, mais aussi l'eau qu'elle boit. Les travailleurs agricoles ou les salariés de l'agroalimentaire y sont exposés par voie cutanée ou respiratoire. Plusieurs d'entre eux ont d'ailleurs vu leurs problèmes de santé reconnus comme maladies professionnelles. Un fonds d'indemnisation va d'ailleurs enfin voir le jour en 2020. Face à ces risques, les riverains des zones agricoles traitées attendent des mesures de protection à la hauteur des dangers. Ils sont appuyés par de nombreux maires qui, par des arrêtés municipaux, tentent d'interdire l'usage des pesticides sur leur territoire, tandis que l’État a eu du mal à mettre en place un dispositif de protection national. Celui choisi entrera en vigueur au 1er janvier 2020, mais il ne satisfait personne.
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