Le charbon est une énergie fossile qui présente une haute intensité en carbone et dont la combustion se solde également par des émissions de NOx, de SO2, de composés organiques volatils et de métaux lourds. Les NOx font partie des gaz précurseurs de l'ozone et contribuent à l'apparition de l'ozone troposphérique.
C'est l'usine du grec Agios Dimitrios qui arrive en tête du classement suivi de près par celle de Frimmersdorf en Allemagne et celle d'Abono en Espagne.
En considérant les centrales pays par pays, c'est l'Allemagne qui héberge cinq des dix usines les plus polluées, dont quatre sont dirigées par le géant RWE, le ''spécialiste'' allemand de l'énergie et des services aux collectivités.
La plupart des autres Dirty Thirty sont situées en Pologne (5 centrales), en Italie, en Espagne et en Grande-Bretagne (4 centrales dans chacun de ces pays).
RWE est le plus grand émetteur de CO2 dans le secteur européen de l'énergie, a dénoncé le WWF.
19 des 30 sites analysés sont gérés par RWE et E.ON (Allemagne), Vattenfall (Suède), Enel (Italie), Endesa (Espagne), et EDF (France).
Imogen Zethoven, chef de la campagne électricité du WWF estime que les usines de charbon figurent au rang des plus polluantes, parce qu'elles utilisent la source d'énergie le plus riche en CO2 et souligne que le secteur électrique est responsable de 37% de toutes les émissions de CO2 d'origine humaine.
Pour arrêter le réchauffement climatique, nous devons remplacer ces sources par des alternatives plus propres, telles que le gaz et les énergies renouvelables, a indiqué Imogen Zethoven en référence à l'énergie solaire, éolienne et hydraulique.
Selon l'organisation écologique, remplacer toutes ces usines vieillissantes par de nouvelles fonctionnant au même combustible abaisserait déjà de 13,5% les émissions de CO2 à l'horizon 2030. Un transfert vers le gaz équivaudrait à une réduction de 47,8% des émissions, et ce taux passerait à 73,4% en cas de substitution par les énergies renouvelables.
En juin dernier, une trentaine de militants de Greenpeace avaient investi le site de la centrale électrique de Mol en Belgique dont la fermeture était initialement prévue fin 2004 et son dispositif d'approvisionnement en charbon. Cette seule centrale engendre annuellement près de 1,5 million de tonnes de CO2 en Belgique.
Article publié le 05 octobre 2005