Pourtant, si on les interroge les Français sont de fervents adeptes du vélo : 55% voient le vélo comme ''le transport qui va le plus se développer dans les années à venir'', selon une enquête réalisée en 2003 par la Sofres pour le Club des villes cyclables.
Le vélo coûte à son usager quatre fois moins que l'automobile et deux fois moins que les transports et s'avère souvent plus rapide pour les déplacements de courtes distances. Mais il offre surtout de nombreux avantages environnementaux et sociétaux. Il est idéal pour les petits trajets qui sont les plus polluants en voiture car les moteurs sont froids, silencieux, peu consommateur d'énergie.
Le vélo participe à l'amélioration de la santé publique et au lien social.
Pourtant, le vélo ne représente qu'une part infime des déplacements (4% en zone rurale ou périurbaine, 3% en banlieue, 2% en centre-ville) et sa part décroît pratiquement dans toutes les grandes agglomérations.
Enrayée à Paris en 1998, cette baisse se constate en 2001 même dans l'agglomération grenobloise, qui avait un moment fait figure d'exception.
Pourtant, à l'étranger, certaines villes font une place importante au vélo.
28% des déplacements à Amsterdam, 26% à Copenhague, 30% à Ferrare en Italie, où le centre piétonnier est accessible aux vélos.
En Europe, il n'y a qu'en Espagne (24 Km parcourus par habitant et par an) et au Royaume-Uni (81 Km/hab/an) qu'on roule moins à vélo qu'en France (87 Km/hab/an).
L'IFEN précise que la culture du vélo dans les pays nordiques résulte d'une politique volontariste. Aux Pays-Bas et au Danemark, l'usage de la bicyclette a reculé comme en France jusqu'aux années 70 avant de redémarrer sous l'influence de la prise de conscience écologique.
En France, la Loi sur l'air de 1996 contraint les villes de plus de 100.000 habitants à élaborer des Plans de déplacement urbain en faveur des déplacements ''doux'', dont le vélo. Mais les pistes cyclables sont trop souvent anecdotiques, les réseaux discontinus et la circulation automobile trop dense.
Les distances à parcourir, le manque de pistes cyclables et la peur de se faire renverser sont les principaux obstacles au vélo, selon l'enquête Sofres.
À Paris, la forte hausse du nombre de cyclistes au deuxième trimestre (+ 42%) du fait des conflits sociaux dans les transports s'est accompagnée d'une hausse des accidents pour les cyclistes.
Source : IFEN