Le Maroc est confronté à beaucoup de problèmes environnementaux : L'eau, la pollution de l'air ou encore la collecte et le traitement des déchets. Ce pays est aussi très faiblement doté en ressources énergétiques et dépend à plus de 90 % des importations pour son approvisionnement. L'habitat rural y est très dispersé et le taux d'électrification encore relativement faible (60 %) a généré la mise en place d'un Programme d'Electrification Rural Global (PERG) qui vise à alimenter en 2011, 80% des foyers ruraux dont une partie sera réalisée grâce aux énergies renouvelables.
En 2002, le Maroc a aussi adopté une stratégie nationale de développement des énergies renouvelables visant à faire passer leur contribution de moins de 1% à 12% de la consommation énergétique en 2011.
Dans le secteur de l'environnement, la création en 1995 d'un Secrétariat d'Etat à l'Environnement devenu depuis partie du Ministère de l'Aménagement du Territoire de l'Eau et de l'Environnement a concrétisé la volonté du Maroc d'agir dans ce domaine. La mise en place d'une réglementation environnementale rencontre cependant de nombreuses difficultés.
D'autres part, la tenue à Marrakech en 2001 de la COP 7 sur les changements climatiques présidée par le Maroc a donné à ce Ministère une assise politique nationale et internationale importante.
Le Maroc a d'ailleurs ratifié le protocole de Kyoto et a signé en Juillet 2003, avec la France, un accord pour la promotion des mécanismes de développement propres (MDP).
Mais, le Maroc accuse en particulier un grand retard en matière d'assainissement.
On estime que sur les 60 stations d'épuration que compte le pays, seule une dizaine serait réellement opérationnelle. Pour remédier à cette situation, le Maroc est actuellement engagé dans une profonde mutation, passant progressivement de la gestion par les municipalités à la concession et ouvrant de ce fait des opportunités intéressantes aux entreprises françaises.
Autres priorités en matière d'eau : le traitement des effluents industriels (quasiment inexistant dans de nombreuses régions ) et la généralisation de l'accès à l'eau potable en zones rurales. Ce dernier ne dépasse pas 50 % aujourd'hui, l'objectif ambitieux que s'est fixé l'ONEP (Office National de l'Eau Potable) est d'atteindre 97 % d'ici 2007, en investissant quelque 700 millions d'euros, à l'aide de bailleurs de fonds internationaux.
Dans tous ces domaines, des collaborations entre la France et le Maroc existent déjà et les grands opérateurs français sont tous présents au Maroc.
Le Centre de Développement des Energies Renouvelables (CDER) du Maroc et Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) avaient d'ailleurs signé un accord-cadre, le 18 mai dernier, au siège du CDER à Marrakech.
Cet accord visait à renforcer la coopération entre les deux établissements publics et à favoriser un cadre propice pour le développement de partenariats institutionnels, techniques, industriels et financiers en relation avec les énergies renouvelables, la maîtrise de l'énergie et les technologies énergétiques propres.