La France s'est à nouveau faite taper sur les doigts par la Commission européenne concernant l'ouverture à la concurrence des barrages hydroélectriques. L'institution a adressé une lettre de mise en demeure pour que les marchés publics dans le secteur de l'énergie hydroélectrique soient attribués et renouvelés dans le respect du droit de l'UE.
En cause : la législation française autorise le renouvellement ou la prolongation de certaines concessions hydroélectriques sans recourir à des appels d'offres.
La France n'est pas la seule dans ce cas. L'Autriche, l'Allemagne, la Pologne, le Portugal, la Suède, l'Italie et le Royaume-Uni sont également visés par une procédure d'infraction.
La France dispose désormais de deux mois pour répondre aux arguments avancés par la Commission. Dans le cas contraire, la prochaine étape est un avis motivé de la Commission.
En février dernier toutefois, le gouvernement avait indiqué avoir relancé le dossier de l'ouverture des concessions des centrales hydroélectriques, selon la FNME-CGT. "Comment peut-on décider de démultiplier le nombre de propriétaires des concessions hydrauliques, désorganisant ainsi le système hydro-électrique et ouvrant la boîte de Pandore aux entreprises énergétiques étrangères n'ayant que faire des besoins énergétiques de la Nation française ?", s'était alors alarmée la fédération syndicale.