C'est sur les terrains de la centrale nucléaire de Creys-Malville (Isère), en cours de démantèlement, que la filiale énergies renouvelables d'EDF engage un chantier de centrale solaire au sol de 12 MW. Une localisation emblématique, qui traduit l'ambition affichée du groupe électronucléaire de devenir un des principaux acteurs de l'énergie solaire en France, son objectif étant d'atteindre 30 % de parts de marché d'ici à 2035.
La centrale solaire de Creys-Malville s'étendra sur 10 hectares. Sa production permettra d'alimenter l'équivalent de la consommation électrique annuelle de 6 000 habitants, a annoncé EDF Renouvelables dans un communiqué, le 29 avril.
Après les opérations de terrassement préalables engagées en octobre 2021, EDF Renouvelables lance les travaux de construction de la centrale. Ce chantier commencera par l'installation des structures supportant les panneaux photovoltaïques. Cette étape sera suivie par la mise en place de quelque 22 000 panneaux, à partir de l'été 2022, précise EDF.
La mise en service est, quant à elle, prévue début 2023. Les habitants voisins de la centrale auront l'opportunité d'investir à partir du mois de juin dans sa construction au travers d'une campagne de financement participatif.
Sur le site de Creys-Malville, EDF exploite une installation d'entreposage du combustible nucléaire et mène les opérations de démantèlement du réacteur Superphénix. Mis en service en 1986 et à l'arrêt depuis 1997 en raison de multiples dysfonctionnements, c'est aujourd'hui le plus grand réacteur nucléaire en déconstruction dans le monde.