Le MDRGF et Jacques Maret, un agriculteur charentais, ont demandé en juin au Ministère de l'agriculture d'abroger des autorisations de mises sur le marché de trois formulations de l'herbicide Roundup : Express, Extra et GT Plus.
S'appuyant sur une étude de l'équipe du Professeur Gilles Eric Seralini publiée dans la revue scientifique américaine ''Chemical Research in Toxicology'' en décembre 2008, le MDRGF dénonce les compositions des Roundup qui contiendraient ''non seulement du glyphosate déclaré par le fabricant, mais également une autre substance (le POEA) destinée à augmenter considérablement la pénétration du produit dans les organismes vivants''. Selon l'organisation, cette substance ne serait pas mentionnée dans l'autorisation de mise sur le marché, ''et n'apparaît pas comme une substance active prise en compte dans l'évaluation de la toxicité'' des herbicides.
Mais Bruno Lemaire, Ministre de l'Agriculture, aurait répondu dans un courrier daté du 14 octobre aux deux plaignants (MDRGF et M. Maret) que dans les ''dossiers de demande d'autorisation de mise sur le marché des produits en cause [les trois Roundup] (...), aucune des préparations susmentionnées ne contient de POEA''.
Suite à la réponse du Ministre, le MDRGF et Jacques Maret ont procédé courant octobre et début novembre à de nouvelles analyses, effectuées dans deux laboratoires distincts pour 2 Roundup (Express et GT Plus) ''visant à vérifier ces propos''. Les résultats des analyses auraient confirmé dans les deux cas la présence de POEA dans ces herbicides commercialisés.
''Les 2 Roundup commercialisés ne correspondent donc apparemment pas aux formules déposées et homologuées par les services du ministère du l'agriculture. Cette situation n'est pas acceptable !'', a déclaré François Veillerette, Président du MDRGF. L'organisation demande ''le retrait immédiat de la commercialisation de ces 2 Roundup''. ''Fort de ces résultats nous demandons au Ministre de prendre les mesures qui s'imposent, (…) auquel cas nous engagerons des actions en justice devant les tribunaux compétents'', a prévenu le MDRGF.