La Commission européenne publie aujourd'hui des orientations stratégiques (1) en faveur de l'aquaculture (2) durable dans l'Union européenne. "Le secteur aquacole de l'Union européenne possède un potentiel de croissance important et peut contribuer à épargner des ressources marines surexploitées", rappelle la Commission.
Quatre orientations ont été établies : réduire les formalités administratives et les incertitudes pour les opérateurs, faciliter l'accès à l'espace et à l'eau, améliorer la compétitivité du secteur et garantir des conditions de concurrence plus équitables en exploitant les avantages concurrentiels de produits de la pêche en provenance de l'UE.
"Les orientations présentées ne créent pas de nouvelles obligations légales, mais proposent une série de mesures facultatives que les États membres, la Commission et les parties prenantes peuvent adopter pour promouvoir un secteur durable du point de vue économique, social et environnemental et offrant aux consommateurs des produits de la mer sains et de qualité", précise la Commission.
La production aquacole de l'UE a stagné au cours des dix dernières années, tandis que dans d'autres régions du monde, en particulier en Asie, elle a connu une croissance très rapide, indique-t-elle. Aujourd'hui, 10% des produits de la mer consommés dans l'UE proviennent de l'aquaculture, 25% des pêcheries de l'UE et 65% d'importations originaires de pays tiers (pour la pêche et l'aquaculture). L'écart entre la consommation et le volume des captures dans les pêcheries de l'UE n'a cessé de se creuser et l'aquaculture peut aider à le combler, estime la Commission. " Chaque point de pourcentage de la consommation actuelle de l'UE, produit en interne par l'aquaculture, pourrait contribuer à créer entre 3.000 et 4.000 emplois à temps plein", affirme-t-elle.
Ces propositions s'inscrivent dans le cadre de la réforme de la politique commune de la pêche (lien). Sur la base de ces lignes directrices, les Etats membres pourront établir leurs plans stratégiques nationaux pluriannuels, explique la Commission. Cette dernière appuiera la coordination des activités, l'échange de bonnes pratiques et fournira des orientations supplémentaires sur la manière de concilier, dans la pratique, les activités économiques et la législation de l'UE.