Selon le document, rendu public vendredi 8 octobre, ''les services écosystémiques en Europe sont dans un état inégal ou dégradé, c'est-à-dire qu'ils ne peuvent plus offrir la qualité et la quantité optimales de services de base, tels que la pollinisation des cultures et la propreté de l'air et de l'eau''. Quant à ''la situation mondiale [elle] est encore plus alarmante car les pressions exercées sur la biodiversité ne cessent de s'intensifier'' indique le document, précisant que ''l'Europe a sa part de responsabilité dans cet échec''. En effet, la Commission indique que l'emprunte écologique de l'Europe a augmenté de 33% en 40 ans.
Les trois principales causes de cet échec sont une mauvaise intégration des questions de biodiversité dans d'autres politiques sectorielles, un budget insuffisant et des lacunes au niveau politique. S'agissant du financement de la protection de la biodiversité, la Commission indique qu'il est difficile de ''disposer de chiffres fiables à ce sujet'' et qu' '' il convient de remédier à cette situation''. Néanmoins, elle estime que ''seulement 20 % du total des besoins de financement pour la gestion des zones protégées, dont le réseau Natura 2000, sont couverts''.
En janvier 2010, la Commission européenne a adopté une communication sur les options possibles pour l'après 2010 et en mars 2010, le conseil Environnement a approuvé une nouvelle vision à long terme ainsi qu'un nouvel objectif qui engage l'UE à ''enrayer la perte de biodiversité et la dégradation des services écosystémiques dans l'UE d'ici à 2020, assurer leur rétablissement dans la mesure du possible, et renforcer la contribution de l'UE à la prévention de la perte de biodiversité''.