A l'occasion d'une interview sur BFM Business, Gérard Mestrallet, PDG d'Engie (ex-GDF-Suez) a annoncé que le groupe ne participera pas à la construction de la centrale à charbon de Thabametsi en Afrique du Sud. Cette centrale de 600 MW doit voir le jour dans le nord du pays. Elle a fait l'objet d'une mobilisation citoyenne à Johannesburg mi-mai contre les investissements pro-charbon des énergéticiens français (1) .
La décision d'Engie a été soulignée par les associations qui y voient un "signal fort". Elles appellent l'entreprise et l'Etat (actionnaire à 33%) à poursuivre dans cette voie. "Il faut non seulement qu'Engie renonce à tous ses autres projets de construction de centrales à charbon dans le monde, mais s'engage dans un plan de sortie du charbon d'ici 2020", commente Armelle Le Comte, d'Oxfam France.
Le charbon est à la source de 50% de la production mondiale d'électricité. Chez Engie, ces centrales représentent 15% du parc. Sans évoquer directement un plan de sortie du charbon, Gérard Mestrallet a rappelé la stratégie du groupe qui consiste à convertir des centrales à charbon en centrale à gaz. Une conversion qui selon lui réduit de moitié les émissions de CO2.