Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a mis en concertation jusqu'au 14 août plusieurs arrêtés concernant les quotas de chasse traditionnelle à l'alouette des champs (1) , au merle noir (2) et à la grive (3) pour la période 2018-2019.
Pour les alouettes des champs dont les populations sont pourtant en déclin, le ministère a proposé de reconduire le quota de 370.000 prélèvements autorisés maximum. "Toutefois, au vu de l'historique des prélèvements de cette espèce, il est probable que ces quotas ne soient pas atteints, puisqu'en 2017-2018, les prélèvements ont été limités à 106.300 oiseaux, alors que le quota est trois fois supérieur", a expliqué le ministère. Les niveaux de prélèvements autorisés sont "conformes au droit européen, dans la mesure où ils représentent moins de 1% de la population de ces oiseaux (Directive 2009/147/CE)", a-t-il également justifié. De même pour les grives, les merles noirs, "les quotas des années précédentes sont repris à l'identique".
En raison de leur mauvais état de conservation, le ministère a aussi mis en consultation l'arrêté (4) prolongeant d'un an les moratoires sur la chasse de la barge à queue noire et du courlis cendré.
Ces arrêtés sur les quotas de chasse des oiseaux seront "ajustés" à l'issue de cette concertation.
Le plan biodiversité publié le 4 juillet prévoit de mettre en place, à la rentrée, une gestion "adaptative" des espèces chassables. Ce dispositif vise à "mieux connaître et rationaliser" les prélèvements réalisés par les chasseurs. Il devra permettre d'adapter les pratiques de chasses "en fonction de l'état réel de conservation des espèces", a ajouté le ministère.
La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) dénonce ces nouveaux arrêtés reconduisant les quotas de chasse. L'association a appelé à " participer à la consultation contre le piégeage cruel de centaines de milliers d'oiseaux en France".