Le 22 avril, le Liechtenstein a soumis sa contribution officielle (1) dans le cadre des négociations internationales sur le climat à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc). Il propose de réduire de 40% ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d'ici 2030, par rapport à 1990. Plus exactement, le Liechtenstein compte réduire ses émissions domestiques "autant que possible" et participer à des projets de réduction des émissions en dehors de son territoire, l'ensemble correspondant à une réduction des émissions du pays de 40% entre 1990 et 2030.
Jusqu'à maintenant, la Suisse, l'Union européenne, la Norvège, le Mexique et les Etats-Unis, le Gabon, la Russie et le Liechtenstein ont remis leur contribution intentionnelle déterminée au niveau national (INDC, pour Intended Nationally Determined Contribution) au secrétariat de la Ccnucc. Les négociateurs internationaux, réunis en décembre dernier à Lima (Pérou), avaient "invité" les Etats à communiquer "bien en avance" de la conférence de Paris leur contribution officielle. Idéalement, elles devaient être présentées avant la fin du premier trimestre 2015 "pour les pays prêts à le faire", selon l'accord conclu à Lima.
Un engagement conditionné
"Les hypothèses sous-jacentes de la contribution du Liechtenstein sont basées sur la possibilité de réaliser des réductions des émissions de gaz à effet de serre (GES) à l'étranger qui pourraient être comptabilisées dans l'objectif des réductions du Liechtenstein", annonce le document officiel, précisant néanmoins que "l'objectif principal" reste la réduction des émissions nationales.
Il apparaît clairement que le Liechtenstein compte recourir dans une large mesure au marché carbone international, d'autant que le pays précise qu'il "se réserve le droit de réviser son engagement global si aucune règle internationale commune n'est mise en place" concernant ces mécanismes. Pour rappel, le Liechtenstein participe déjà au système d'échange de quotas d'émissions de l'Union européenne (EU-ETS).