Quelles trajectoires pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 80 % d'ici 2050 ?
C'est à cette question que devra répondre le comité "Trajectoires 2020-2050 – Vers une économie décarbonée", présidé par Christian De Perthuis, professeur d'économie à l'université Paris-Dauphine et expert de l'économie du climat, et coordonné par le Centre d'analyse stratégique (CAS). Lancé le 27 juin 2011 par Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie, le comité rassemble une quarantaine d'acteurs représentant les employeurs, l'Etat, les experts nationaux et internationaux, les ONG environnementales et les salariés. Les résultats de l'analyse des impacts environnementaux, sociaux et économiques des différents scénarios possibles sont attendus pour octobre 2011.
L'objectif 2020
Les conclusions du comité "permettront d'orienter les stratégies de réductions d'émissions et l'investissement à long terme au niveau national, et de préciser la position française sur le relèvement de l'ambition en 2020", indique le ministère.
La définition d'une position française sur un éventuel relèvement de l'objectif de 20% de réduction des émissions de gaz à effet de serre en 2020, par rapport à 1990, constitue l'un des enjeux clés des travaux du comité. En effet, le résultat de cette concertation pourrait influencer la position européenne à l'approche de la conférence de Durban (Afrique du Sud) qui sera cruciale pour l'avenir des négociations internationales sous l'égide de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
À ce sujet la lettre de mission signée par la ministre rappelle que, dans le cadre de la feuille de route 2050 pour une économie européenne bas carbone présentée par la Commission européenne le 8 mars 2011, "le point de passage prévu pour 2020 se situe à -25% par rapport à 1990."