Ce mercredi 27 mars, l'Autorité de sureté nucléaire (ASN) a ouvert la consultation publique (1) sur la mise en service de l'EPR de Flamanville. L'ASN donne trois semaines aux parties prenantes pour se prononcer sur son projet de décision (2) autorisant la mise en service du réacteur nucléaire et le chargement du combustible.
Sur la base de l'instruction du dossier fourni par EDF, l'ASN indique ne pas avoir « mis en évidence d'élément de nature à remettre en cause la mise en service du réacteur ». Elle estime toutefois nécessaire d'encadrer son fonctionnement après sa mise en service par des prescriptions techniques.
Ces nouvelles prescriptions portent sur la réalisation et le suivi des essais de démarrage ; les modalités de prise en compte du retour d'expérience de l'exploitation des autres réacteurs de type EPR dans le monde ; ou encore les échéances à prévoir pour le remplacement de certains équipements sensibles afin de maintenir les performances de l'installation. L'autorité rappelle en outre qu'elle a déjà fixé le remplacement du couvercle de la cuve durant le premier arrêt pour rechargement du réacteur. Framatome avait mis en évidence, fin 2014, une anomalie de la composition chimique de l'acier du couvercle et du fond de la cuve du réacteur, pouvant réduire sa capacité à résister à la propagation d'une fissure.
Cette nouvelle étape de la procédure permet désormais à EDF d'envisager « d'ici quelques semaines le premier chargement en combustible nucléaire du réacteur ». La connexion au réseau électrique national de l'unité de production est prévue, quant à elle, à l'été 2024.
Reste toutefois quelques étapes à finaliser pour l'ASN. L'autorité poursuit notamment l'évaluation de la conformité de « l'ensemble chaudière » de l'EPR. L'attestation de conformité est en effet requise pour la mise en service du réacteur.