Lundi 23 avril 2012, l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et ses partenaires (1) ont annoncé avoir mis au point "une nouvelle technique [qui] permet désormais de mesurer la composition isotopique de la vapeur d'eau atmosphérique". Elle permet notamment d'étudier le transport et l'origine des masses d'air ou la formation des nuages, de manière plus précise qu'avec les variables météorologiques classiques.
Cette technique devrait permettre de mieux comprendre les processus nuageux associés au cycle de l'eau qui demeurent l'une des principales sources d'incertitude dans les projections climatiques, en particulier dans les régions tropicales et subtropicales telles que le Sahel.
"Relevées pendant une année entière (…) au Niger, ces données isotopiques ont conduit les chercheurs à décortiquer les rouages du cycle de l'eau au Sahel", rapporte l'IRD, précisant que ces données "révèlent que, même en saison sèche, il existe un apport d'humidité, et que ces intrusions régulières d'air humide arrivent de Méditerranée". Cette humidité joue sans doute un rôle important dans le déclenchement des pluies. "La technique pourra être étendue à d'autres régions tropicales comme les Andes où le relief rend encore plus incertaines les projections de changements de précipitations", avance l'IRD.