Dans une étude publiée le 26 février, le cabinet d'analyse Xerfi présente son diagnostic de l'état du secteur de traitement des déchets, et propose aux professionnels des solutions pour échapper à une "crise désormais structurelle", estime-t-il. Le constat est fait que le volume de déchets collectés est en baisse, et que le secteur connaît une contraction des marges et de la croissance du chiffre d'affaires. Ce phénomène concerne particulièrement les ordures ménagères (OM) et les déchets industriels banals (DIB), les déchets industriels dangereux (DID) faisant pour l'instant exception à la tendance.
Les professionnels doivent donc trouver des solutions pour que leurs activités demeurent rentables. L'institut Xerfi leur propose quelques axes afin de "restaurer leurs marges". Il préconise aux opérateurs de développer leurs activités dans le secteur des services à forte valeur ajoutée, en passant d'une "logique métier" à une "logique client".
Cette mutation passe par la proposition de services d'accompagnement des entreprises, la réactivité et la proximité avec les collectivités locales, ainsi que la qualité des prestations, indique-t-il.
L'utilisation des outils numériques afin d'optimiser la collecte, ainsi que l'automatisation et la robotisation des centres de tri sont également conseillées. Cependant, l'institut précise tout de même que les opérateurs mettant en œuvre ces mesures risquent d'être "confrontés à un durcissement des relations avec leurs salariés (risque de grèves notamment), la robotisation étant souvent perçue comme une cause de destruction d'emplois".