À six mois de la conférence des Nations Unies sur le climat de Copenhague qui doit aboutir à un nouveau traité post-Kyoto, environ 300 municipalités, en majorité européennes, étaient représentées à ce sommet. L'objectif : affirmer le rôle primordial des acteurs locaux dans les stratégies de lutte internationale contre le changement climatique.
L'enjeu de l'implication des autorités locales fait l'objet d'une stratégie concertée : porté par Local Governments for Sustainability – ICLEI, le Conseil mondial des Maires sur le Changement climatique, le C40 et CGLU - le projet d'Accord mondial des Maires et des Gouvernements locaux sur la Protection du Climat reprend une « feuille de route » lancée à Bali et porte la voix des Villes et autorités locales dans l'élaboration et la mise en oeuvre des stratégies climatiques , rappelle dans un communiqué la Mairie de Paris.
Le maire socialiste de Paris a cité, dans son discours, des exemples de villes ou les changements se dessinent : Copenhague, San Francisco, Curitiba, Melbourne, Bombay ou Paris. Ici même, à Copenhague, où la politique des déplacements est fortement planifiée depuis 1989, 1/3 des habitants se déplacent aujourd'hui à vélo et 1/3 utilisent exclusivement les transports collectifs , a-t-il commenté tout en rappelant, concernant Paris, l'adoption du Plan Climat, il y'a deux ans. Nous développons un important dispositif de chauffage géothermique, totalement inédit à Paris. Un forage est en cours à 1.700 mètres de profondeur, afin d'extraire l'eau chaude destinée à alimenter à terme 1.200 logements , a-t-il notamment souligné. Les grandes villes du monde doivent sans attendre modifier leur gestion des déplacements, leurs modes de consommation et leurs sources d'énergie, car l'horloge écologique ne nous accorde plus beaucoup de temps , a-t-il prévenu.