Le ministère des Transports a présenté aux fédérations de motards, les solutions alternatives qu'il compte faire valider par la Commission européenne en remplacement du contrôle technique. Celui-ci devait entrer en vigueur le 1er janvier prochain, selon une directive européenne, mais la France a préféré une autre voie, celle de la prime à la conversion. Ainsi l'achat d'un deux-roues électrique ou très peu polluant, accompagné d'une mise à la casse de l'ancien véhicule, pourra être aidé jusqu'à 6 000 €, sans condition de revenus. Le rétrofit des motos actuelles sera également inclus.
En complément de cet outil luttant contre les émissions polluantes des deux-roues, le ministère prévoit des actions contre les nuisances sonores. À partir de 2022, des radars capables de contrôler les émissions sonores seront installés, « avec une première phase de pédagogie, et maintien d'un haut niveau de sanctions pour les pots d'échappement non homologués ou trafiqués, pouvant atteindre 1 500 € et l'immobilisation du véhicule », précise le ministère.
Pour les fédérations de motards, ce contrôle technique mis en place au niveau européen pour améliorer la sécurité routière n'aurait eu que très peu d'effet : seuls 0,3 % des accidents de deux-roues ont pour origine une défaillance technique. Idem quant à l'amélioration du bruit, qui selon les fédérations, est surtout le fait de certains motards qui modifient leur deux-roues. Une manipulation facilement corrigeable avant un contrôle technique. Quant à la pollution, les fédérations estiment qu'il y a plus urgent à faire sur les voitures que sur les deux-roues.