Un an après le lancement de ''Campus responsables'' par l'agence d'information sur le développement durable Graines de changement, et en partenariat avec le Comité 21 et le WWF, 10 établissements se sont désormais engagés à devenir des Campus Responsables : HEC, ESCP-EAP, Euromed Marseille, Bordeaux EM, l'Université de Technologie de Troyes, ESCEM,HEMA, ESC Rouen, ESC Brest et ESC Reims.Tous sont signataires de la Charte Campus Responsables et manifestent ainsi ''leur volonté'' de progresser dans leur démarche de responsabilité sociale (égalité des chances aux concours, solidarité, dialogue avec les parties prenantes, etc.) et environnementale du campus (bâtiments, transports, espaces verts, papier, équipements informatiques et électroniques, etc.). Nous sommes entrés depuis deux ans dans la Décennie de l'Education pour le Développement durable 2005-2014, initiée par l'Unesco ; les futurs critères des organismes d'accréditation des '' business schools'' intègrent peu à peu les dimensions éthiques, expliquent les organisateurs de Campus Responsables. 70% des étudiants disent vouloir intégrer des critères éthiques dans leur recherche d'emploi, et 70% de grandes entreprises disent avoir entamé une démarche de développement durable, ajoutent-ils. En pratique, Campus Responsables demande aux directions des écoles, outre la signature d'une charte en 7 points, un engagement financier concrétisé par une cotisation annuelle de 1.000 euros.
Le site web* de la campagne propose aux établissements des outils pratiques (études de cas, bonnes pratiques par thèmes, économiseurs d'écran, questionnaires d'auto-diagnostic, actualités, …). Une conférence annuelle est également mise en place avec l'ensemble des administrations des établissements impliqués afin qu'elles puissent échanger leurs bonnes pratiques. Campus Responsables publiera en octobre, en association avec la Conférence des Grandes Ecoles et ses partenaires, la première édition du ''Guide des Campus Responsables'' proposant un panorama des meilleures pratiques par thème.
De son côté, Greenpeace avait déjà lancé en 2004 un programme ''Campus verts'' pour mobiliser les étudiants de la ''Solar Generation'' en France sur les énergies renouvelables, un réseau d'une vingtaine d'associations étudiantes qui oeuvrent sur leur campus pour lutter contre le réchauffement climatique. Par exemple, depuis octobre 2006, le projet ''Ecorez'' de l'Ecole Centrale Paris fait partie de Solar Generation de Greenpeace. L'école a d'ailleurs lancé en juin 2007 son Agenda 21, ensemble de mesures qui visent à réduire l'impact environnemental de leur école.
La démarche ''éco-responsable'' s'étend également aux lycées à travers l'éducation des élèves au sein de différentes disciplines. L'expérience ''lycées éco-responsables'' a été lancée en 2006 par la Région Rhône-Alpes en collaboration avec l'Education nationale qui accompagnent 18 établissements volontaires dans cette action. L'objectif est de faire de l'éducation à l'environnement et au développement durable des valeurs qui irriguent les décisions et les comportements relevant de domaines aujourd'hui pas ou peu reliés entre eux, a déclaré le Conseil régional. Elle a commencé dans six établissements publics et un privé de l'académie de Lyon, dont le lycée Lacassagne dans le IIIe arrondissement. Chaque établissement développe la sensibilisation autour d'une ou plusieurs thématiques environnementales : recyclage du papier, alimentation bio, etc. La démarche pourrait s'étendre progressivement en 2008 à tous les lycées de Rhône-Alpes et des collèges.