Pour explorer de nouvelles solutions de réduction de l'empreinte environnementale du numérique, l'Agence de la transition écologique (Ademe) a choisi de soutenir un nouveau défi. Dénommé Pulse (pour « Pushing low-carbon services towards the edge », ou « repousser les limites des services bas carbone »), ce projet de recherche, lancé pour quatre ans, verra plusieurs équipes de chercheurs et d'ingénieurs de l'Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria) collaborer avec la start-up francilienne Qarnot Computing.
Cette dernière s'est spécialisée, à travers sa marque Qalway, dans l'installation de serveurs sous forme de radiateurs ou chaudières numériques. À la différence des centres de données conventionnels, ce modèle d'infrastructures informatiques décentralisées, ou « edge computing », « présentent des atouts majeurs pour réduire l'empreinte du numérique », selon l'Ademe. La technologie de Qarnot valorise la chaleur émise par les serveurs répartis dans des logements, réseaux de chaleur, piscines ou entrepôts.
Les chercheurs de l'Inria souhaitent ainsi documenter les performances numériques de ce modèle et proposer des marges d'amélioration ou d'optimisation dans l'exécution des tâches de calcul, tout en limitant leurs consommations énergétiques. « Notre idée, c'est d'analyser quelles sont les solutions les plus pertinentes et quels sont les leviers sur lesquels il faut se pencher pour réduire l'impact des infrastructures tout en maximisant l'utilité de leurs émissions », résume Romain Rouvoy, chercheur à l'université de Lille et coordinateur du projet en compagnie de Rémi Bouzel, directeur scientifique de l'entreprise.