Les modifications apportées au projet de parc éolien offshore de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) ne nécessitent pas de réaliser une nouvelle évaluation environnementale. Dans sa globalité, la modification apportée au projet par Ailes Marines "va dans le sens d'une réduction des impacts sur l'environnement", indique un avis de l'Autorité environnementale (1) (Ae) rendu public le 8 décembre.
En septembre 2017, les porteurs des projets éoliens en mer de Dieppe-Le Tréport (Haute-Normandie), d'Yeu-Noirmoutier (Vendée) et de Saint-Brieuc avaient annoncé qu'ils équiperaient leurs parcs de l'éolienne D8 de Gamesa, plutôt qu'avec l'éolienne AD8-180 d'Adwen prévue initialement. Cette décision faisait suite au rachat en janvier d'Adwen, la filiale d'Areva dédiée à l'éolien, par Siemens Gamesa Renewable Energy. Gamesa avait alors décidé d'arrêter la construction de l'éolienne de 8 mégawatts (MW) d'Adwen pour concentrer ses efforts sur sa propre technologie.
L'éolienne de Gamesa est de même puissance, mais plus petite : 207 mètres en bout de pale (contre 216 mètres) pour un rotor de 167 mètres (contre 180 mètres). En revanche, la vitesse de rotation est plus élevée et la vitesse en bout de pale est plus rapide (jusqu'à 340 km/h, contre 288 km/h).
Impact acoustique revu à la hausse
L'Ae juge notamment que les impacts sur l'avifaune sont réduits. Le risque de collision est moindre, grâce à la réduction de la taille du rotor et malgré l'augmentation de la vitesse de rotation des éoliennes, explique-t-elle. Les impacts sur les mammifères marins, les biocénoses planctoniques et benthiques, les ressources halieutiques, ainsi que les paysages, sont stables ou légèrement réduits.
En revanche, les impacts acoustiques en phase d'exploitation "seront plus importants tout en restant conformes aux exigences réglementaires". L'Ae précise en particulier que "l'émergence globale maximale modélisée [est] de l'ordre de 1 à 2 décibels (dB(A)), survenant la nuit à Erquy, alors que celle-là était nulle dans l'étude d'impact initiale". De même, l'Ae note "la faiblesse de l'évaluation des impacts sur les chiroptères". Ce point devra faire l'objet d'"un suivi renforcé", estime-t-elle.