La préfecture des Bouches-du-Rhône veut réduire les "mises à la torche" de trois exploitants du pôle pétrochimique de Berre. Le préfet a pris un arrêté pour déterminer l'origine des épisodes de torche intempestifs, évaluer la pollution associée et prendre les dispositions nécessaires pour les réduire. Cet arrêté vise Basell Polyolefines, la Compagnie Pétrochimique de Berre et Lyondellbasell Services France, a annoncé la préfecture mercredi 18 juillet.
La mise à la torche est "une procédure de mise en sécurité d'installations pétrochimiques, à la suite d'un fonctionnement non optimal", explique la préfecture. Elle répond à un besoin de sécurité, mais "le recours à cette procédure n'a pas vocation à être fréquent d'autant qu'il entraîne des nuisances pour les riverains situés à proximité du site".
Evaluer la pollution
L'arrêté vise à mieux comprendre les raisons des mises à la torche de 2017 et 2018. Chaque exploitant devra également transmettre, sous trois mois, un rapport d'analyses de l'ensemble des épisodes de torche intervenus au cours, a minima, de la période de 2017 à 2018. Basell Polyolefines devra transmettre sous six semaines un rapport d'incident sur les épisodes de torche des 4 et 17 juillet 2018.
Ces rapports devront répertorier les causes de ces épisodes et préciser les actions correctives mises en œuvre ou planifiées pour réduire le nombre d'épisodes. Ils devront aussi quantifier les émissions dans l'environnement pour chaque polluant et évaluer l'impact environnemental et sanitaire global des épisodes. La préfecture évoque notamment les émissions de composés organiques volatils (COV), la préfecture ayant fixé aux trois unités concernées de nouvelles prescriptions en juin.