L'automobile reste donc la reine dans les milieux non urbanisés, pour les déplacements interurbains ou de banlieue à banlieue en région parisienne. Elle représentait encore 83% du transport intérieur des ménages en 2005. Toutefois, tous les autres modes de transports connaissent une hausse de fréquentation et notamment les TER, dont la fréquentation explose en 2006 (+9,3%). La part des dépenses liées à l'automobile qui a reculé entre 1990 et 2005 au profit des dépenses en services de transports devrait encore être réduite en 2006.
En ville, les réseaux de métro, de bus ou encore les tramways lorsqu'ils existent voient leur fréquentation augmenter. La progression du rail se poursuit en 2006 avec une hausse de la fréquentation des TGV pour les déplacements longs (+2,4%). Ils grignotent des parts de marché à l'avion chaque fois qu'il y a de la concurrence entre les deux modes. Mais, à l'international, le mode aérien, qui ne rencontre pas de véritable concurrence continue de progresser avec des hausses de 9,6% en 2004, 7,8% en 2005 et environ 7% en 2006.
Pour ce qui concerne les transports de marchandises en 2006, les statistiques disponibles sur les trois premiers trimestres mettent en évidence une amélioration sensible. Si le mode routier est de loin le principal bénéficiaire de cette reprise, celle-ci profite également au ferroviaire et au fluvial.
Le secteur des transports représentant 27% des émissions de gaz à effet de serre (GES) en France, un plan d'action publique «transport, urbanisme, effet de serre» est en préparation au ministère chargé des transports et de l'équipement en collaboration avec le ministère de l'écologie. Selon le ministère, il tentera de concilier la demande croissante de mobilité et la nécessité de diminuer les émissions de GES en proposant des objectifs à l'horizon 2020-2025 et en préparant l'échéance ultérieure de 2050, sur l'ensemble des secteurs des transports et de l'urbanisme. Ce plan, qui porterait sur des mesures réglementaires, des outils économiques incitatifs ainsi que sur les progrès technologiques relatifs au concept de «mobilité durable», s'inscrit dans l'objectif du facteur 4.
Le plan d'action, qui devrait être publié fin 2007, est établi sous l'égide d'un comité d'orientation comprenant les directions d'administration centrale des ministères chargés des transports et de l'écologie. La mission interministérielle de l'effet de serre y participe, notamment pour assurer la cohérence avec les actualisations du plan climat et la position française pour la négociation des accords post-Kyoto.