Le contrôle de 428 téléphones portables n'a pas révélé d'appareils non conformes à la réglementation concernant l'exposition du public aux ondes électromagnétiques, selon l'Agence nationale des fréquences (ANFR). Celle-ci a recueilli de manière inopinée des téléphones portables sur leurs lieux de vente entre 2012 et 2016 puis entre janvier et juin 2017. Elle les a ensuite soumis à l'analyse de laboratoires accrédités. Ces derniers ont vérifié que les appareils respectaient les limites fixées pour l'indice de débit d'absorption spécifique (DAS) (1) à la fois lors d'une communication, avec le portable au contact de l'oreille mais également lorsqu'il est porté près du tronc, par exemple dans la poche d'une veste ou dans un sac.
Dans la première campagne de 2016 (2) , les valeurs maximales mesurées pour un DAS "tête" varient selon les appareils entre 1 W/kg et 1,8 W/kg et ceux d'une DAS "tronc" entre 1,1 W/kg et 1,4 W/kg. Le seuil fixé par la réglementation pour les deux usages est inférieur à 2 W/kg.
Une décision de la Commission européenne (3) a ensuite apporté de nouvelles exigences et implique notamment d'évaluer, à partir du 25 avril 2016, le DAS pour des portables tenus à la main ou portés près du corps à une distance maximale de 5 mm, au lieu de 25 mm auparavant.
Les mesures effectuées ce début d'année avec cette nouvelle donnée sur 49 téléphones (4) montrent que les portables restent conformes : la valeur moyenne des DAS "tronc" mesurés est de 1,1 W/kg. Les niveaux varient de 0,293 W/kg à 1,84 W/kg.
"Neuf téléphones restent évalués entre 10 et 25 mm, leur dossier de mise sur le marché étant antérieur au 25 avril 2016, précise l'ANFR. Ce type d'équipement disparaîtra progressivement des points de vente car tout réassort sur le marché européen doit désormais respecter la nouvelle réglementation".
En cas de dépassement du seuil, l'ANFR dispose depuis juin dernier, de compétences renforcées avec la possibilité d'infliger des amendes.