L'Institut a analysé trois grands groupes de risques identifiés en France : l'émergence ou réémergence de certaines maladies infectieuses (extension géographique des moustiques, vecteurs de la dengue, du paludisme etc...); l'augmentation des évènements extrêmes (vagues de chaleur, inondations, feux de forêt…); et les modifications profondes de l'environnement (risques liés aux UV, interaction entre pollution atmosphérique et températures, qualité de l'air, de l'eau…).
Selon l'InVS, les principales conclusions montrent que l'impact attendu du changement climatique ''ne justifie pas le développement de nouveaux dispositifs de surveillance''. En revanche, les systèmes existants peuvent être ''renforcés''et devront ''être pérennisés et pourront être adaptés et améliorés en fonction des besoins détectés''. Selon l'Institut, les données de la surveillance doivent être exploitées pour effectuer systématiquement des analyses de l'impact sanitaire des évènements extrêmes (tels que les canicules ou les tempêtes) à court, moyen et long terme. Ceci nécessite de définir des indicateurs d'impact sanitaire et social adaptés à l'action de santé publique, selon l'Institut.
L'InVS recommande également de quantifier les interactions entre pollution de l'air et température; de développer des outils pour la prise en compte de l'impact ou encore d'encourager les programmes de recherche et notamment les variations de modalités d'exposition avec les changements sociétaux et environnementaux sur les risques hydriques, l'exposition aux UVs, aux produits chimiques…
Article publié le 08 avril 2010