La vente aux enchères des actifs de l'entreprise de véhicules électriques Mia Electric, placée en liquidation judiciaire en mars dernier, s'est déroulée les 24 et 25 septembre sur son site à Cerizay (Deux-Sèvres). Selon l'AFP, la marque, les brevets et la chaîne de production de Mia ont été acquis pour 1,35 million d'euros par un des actionnaires de Mia Génération, le consortium appartenant à Michèle Boos, l'ex-PDG de l'entreprise.
Mia Génération regroupe le fonds d'investissement asiatique Focus Asia (ex-actionnaire principal de Mia Electric), le coréen Kokam et la holding Fulmen qui sont spécialisés dans les batteries.
Alors que fin juillet, le tribunal de commerce de Niort avait rejeté son offre de reprise, le consortium a annoncé mi-septembre avoir installé son site en Vendée à Saint-Michel-Mont-Mercure qui compte une quinzaine d'anciens salariés de Mia Electric (sur les 200 licenciés).
L'ensemble de la vente a rapporté 1,9 million d'euros, selon le commissaire-priseur Gaël Biard. Environ 60 voitures Mia, dont une trentaine en parfait état de marche, ont également été vendues pour des prix allant de 3.000 à 6.500 euros.
Selon l'AFP, Mia Génération espère sortir de nouvelles voitures au second semestre 2015. Le consortium vise un véhicule au design "légèrement différent" de la Mia, et à bas prix (moins de 10.000 euros) rendu possible par l'assemblage local de pièces produites ailleurs, a indiqué un porte-parole. Ce dernier n'a pas donné d'échéancier de flux de production, ni d'emploi local à terme mais a évoqué un "carnet de commandes conséquent".
C'est une grosse claque pour la région Poitou-Charentes qui détenait 12% du capital de Mia Electric et espérait accompagner les repreneurs à Cerizay. Sur France Bleu Poitou, Johnny Brosseau, maire PS de Cerizay, a exprimé sa "colère de voir quelqu'un qui a mis par terre l'entreprise renaître sous un nouveau libellé", Mia Génération pour "emporter la chaîne de production".