La fiabilité des groupes électrogènes de secours des réacteurs nucléaires français entre 2012 et 2014 était "dégradée". C'est ce qui ressort de documents internes à EDF publiés par le Journal de l'énergie qui met en ligne le premier volet d'une enquête (1) sur la vulnérabilité des moyens de secours du parc nucléaire français d'EDF, en collaboration avec la Gazette Nucléaire.
Les groupes, chargés de fournir l'électricité indispensable au refroidissement du combustible radioactif en cas de perte de l'alimentation électrique extérieure à la centrale, étaient majoritairement en "état dégradé" ou en "état inacceptable". "Aucun bilan effectué sur les diesels de secours en 2014 des réacteurs français n'est classé en « état correct »", explique le Journal de l'énergie, précisant que "tous les bilans des diesels de secours posaient problème en 2014. Ces systèmes de secours sont tous classés : « état à surveiller », « état dégradé » et « état inacceptable »". Ce constat est tiré des bilans de santé des diesels de secours réalisés en 2014.
"Le précédent bilan n'a pas été meilleur", ajoute le Journal de l'énergie, qui indique que "sur la période allant de la mi-2012 à la fin de l'année 2013, EDF avait aussi constaté le mauvais état des diesels de secours".
Paluel (Seine-Maritime), Gravelines (Nord) et Flamanville (Manche) figurent parmi les mauvais élèves.