En 2019, 2,1 millions de logements collectifs et maisons individuelles (soit 7 % du parc en France métropolitaine) ont fait l'objet d'une rénovation énergétique ayant bénéficié d'aides publiques. Telles sont les premières données publiées ce 19 mai par l'Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE). Piloté par le Commissariat général au développement durable (CGDD), cet observatoire a été créé en septembre 2019. Son rapport (1) se base sur les résultats de l'enquête 2020 sur les travaux de rénovation énergétique dans les maisons individuelles (Tremi), co-pilotée par l'Agence de la transition écologique (Ademe). Cette enquête a interrogé des ménages résidant en maison individuelle sur les travaux réalisés entre 2017 et 2019.
La rénovation des 2,1 millions de logements a été soutenue par l'une des trois principales aides publiques, sur la période de 2016 à 2019 : certificats d'économie d'énergie (CEE), programme « Habiter mieux sérénité » de l'Agence nationale de l'habitat (Anah) et le crédit d'impôt à la transition énergétique (CITE). Leur rénovation ont conduit à une réduction de 1,6 % de la consommation d'énergie conventionnelle du parc de logements en 2019.
La rénovation concerne principalement les maisons individuelles et les propriétaires occupants (65 % des logements rénovés bénéficiant d'une aide). Si le dispositif « Habiter mieux » est concentré sur les ménages modestes, le CITE a profité davantage aux ménages aisés, tandis que les CEE « présentent un profil de bénéficiaires assez équilibré », précise le rapport. Par ailleurs, les travaux portant sur les systèmes de chauffage et/ou d'eau chaude sanitaire « apparaissent globalement les plus efficaces ». Parmi les gestes portant sur l'enveloppe du bâti, l'isolation des murs, par l'intérieur ou l'extérieur, présente « la plus grande efficacité en moyenne ».