La France a publié sa nouvelle feuille de route visant à mettre en œuvre les 17 objectifs de développement durable (ODD) d'ici 2030, fixés par l'ONU en septembre 2015. La ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne a présenté le plan d'actions français, à l'occasion du sommet sur les ODD qui s'est tenu à l'ONU, les 24 et 25 septembre à New York (États-Unis). La stratégie nationale (1) fixe six orientations prioritaires : une transition juste, une société bas carbone, la promotion d'éducation tout au long de la vie, la santé, la participation citoyenne et l'action européenne et internationale. Celle-ci est publiée, après deux années de préparation et de concertation avec les acteurs du développement durable (ONG, entreprises, collectivités territoriales et chercheurs).
Ces objectifs constituent une nouvelle grille de lecture pour l'action de l'Etat, des collectivités et des entreprises. "Si nous ne voulons pas que ce texte soit une stratégie de papier, trois points me semblent essentiels", a déclaré la ministre Élisabeth Borne, en présentant, le 20 septembre, la feuille de route devant les acteurs engagés dans la démarche. Selon elle, il s'agit "d'abord, de reconnaître ensemble que l'Agenda 2030 est notre référentiel commun du développement durable. Ensuite, de fédérer une communauté d'actions pour les ODD. De l'individu au collectif. Et pour cela les territoires seront indispensables. Enfin, il nous faut faire de l'Agenda 2030 un outil d'évaluation et de débat, et y associer les citoyens et les parlementaires pour nourrir le débat démocratique".
Une mise en oeuvre majoritairement législative
Pour répondre notamment à l'enjeu des sociétés bas carbone et agir en faveur du climat et de la biodiversité, le Gouvernement met en avant, dans sa stratégie, plusieurs textes réglementaires en cours d'adoption. A l'instar de la stratégie nationale énergie-climat qui cible la neutralité carbone pour 2050, figurent aussi le projet de loi anti-gaspillage pour une économie circulaire et l'objectif de « 100% des plastiques recyclés ». Et d'ajouter : l'application de la loi sur la biodiversité datant de 2016, le plan rénovation énergétique des bâtiments de 2018 ou la stratégie nationale qui vise 32 % d'aires maritimes protégées. La feuille de route inscrit aussi l'objectif de « zéro artificialisation nette des sols ».