Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné le 31 octobre deux pêcheurs professionnels respectivement à 5.000 et 3.000 euros d'amende.
Dans ces deux affaires, plus de deux tonnes de thon rouge avaient été pêchées illégalement, au moyen d'un filet maillant dérivant interdit au niveau communautaire.
L'un des deux pêcheurs sanctionnés l'avait déjà été en mars 2010. "Nos associations ne se battent pas contre les pêcheurs, mais bien contre ceux qui méprisent ouvertement la loi. Leur comportement irresponsable nuit autant à la préservation du stock de thon rouge qu'à la profession !", s'enflamme Nathalie de Stefano, directrice de l'URVN-FNE PACA, partie civile avec la fédération FNE dans ces deux affaires.
FNE et sa fédération régionale ont vu leurs préjudices admis et indemnisés comme en mars 2010. "C'est une victoire juridique pour les associations. Une nouvelle fois dans une affaire de pêche illégale de thon rouge, les associations de protection de l'environnement ont été jugées recevables" se réjouit Raymond Léost, pilote du réseau juridique de FNE.
Toutefois, pour la fédération d'associations de protection de l'environnement, "la condamnation des pêcheurs fraudeurs est une victoire en demi-teinte car dans la mesure où des comportements récidivistes sont en jeu, nous pouvons nous inquiéter du fait que le droit ne soit malheureusement pas encore suffisamment appliqué".