Lors d'une réunion (1) en préfecture du Haut-Rhin, le 13 juin, les services de l'Etat ont fourni des précisions sur le futur appel d'offres de 300 MW de centrales photovoltaïques dans le département. Cet appel d'offres spécifique s'inscrit dans le programme de reconversion du territoire de Fessenheim, afin de limiter l'impact économique et social de la fermeture de la centrale nucléaire.
Trois périodes d'appels à candidature devraient être lancées, entre fin 2018 et fin 2019, sur trois familles d'installations : centrales au sol entre 500 kWc et 30 MWc, bâtiments, serres, hangars et ombrières entre 500 kWc et 8 MWc, et entre 100 et 500 kWc. Seule cette dernière catégorie devrait bénéficier d'un tarif d'achat (entre 80 et 110 €/MWh), les autres se verront attribuer un complément de rémunération (entre 50 et 70 €/MWh pour les centrales au sol, entre 70 et 100 €/MWh pour les grandes installations sur toiture).
Les centrales au sol devraient constituer le gros des installations avec 200 MW de projets attendus, contre 75 MW pour les grandes installations sur toiture et 25 MW pour les petites. Ces centrales au sol devront être installées sur des terrains urbanisés ou à urbaniser, situés en zone naturelle ENR sans autorisation de défrichement ou sur des terrains dégradés. Un bonus environnemental sera attribué aux projets envisagés sur les sites dégradés.
"Un recensement sur la communauté de communes du Pays de Rhin Brisach, élargi aux EPCI voisins puis à l'ensemble du département, a permis de recenser une quarantaine de friches de plus de un hectare, 24 de plus de cinq hectares, indique la Dreal. Les 24 sites identifiés représentent une surface de l'ordre de 395 ha dont 100 ha font déjà l'objet de projets en phase de réflexion, 67 ha sont identifiés comme bâtis au moins partiellement (ancienne activité industrielle ou zone urbaine) et 291 ha sont d'anciens sites des mines de potasse".