Ce jeudi 12 juillet, à l'occasion de la présentation de son inventaire national des déchets et matières radioactifs, l'Andra a évoqué les pistes à l'étude pour faire face à la saturation du Centre industriel de regroupement, d'entreposage et de stockage (Cires) qui accueille les déchets radioactifs à très faible activité. Actuellement, le site de Morvilliers (Aube) est dimensionné pour 650.000 m3 et, au rythme actuel, il devrait être saturé dès 2025. Le problème devient donc urgent : l'Autorité environnementale et l'IRSN ont déjà averti que le démantèlement de l'usine Eurodif (Drôme) a été lancé sans réelle solution de gestion des déchets TFA au-delà de 2025.
Comment y remédier ? La première solution envisagée est la création d'un nouveau site. L'Andra y travaille et évalue les possibilités à proximité du site actuel. Mais le temps presse, puisqu'il faut environ sept ans pour obtenir les autorisations. Il convient donc de gagner du temps, le calendrier étant difficilement compatible avec le délai dont dispose l'Agence.
L'Andra étudie donc une deuxième option qui consiste à améliorer le stockage pour accueillir plus de déchets tout en restant dans l'enveloppe de radioactivité admissible. Elle estime qu'en creusant des alvéoles plus profondes et en réalisant des couvertures plus hautes, elle peut augmenter de 50% la capacité de stockage du site de Morvilliers.
Enfin, des travaux sont menés en parallèle pour réduire la production à la source en fixant un seuil de libération qui permettrait de sortie de l'inventaire et de recycler une partie des déchets considérés actuellement comme radioactifs. Certains gravats, qui pourraient être utilisés comme matériaux de comblement des alvéoles du site de Morvilliers, et des métaux pourraient ainsi être valorisés.